mercredi 6 octobre 2004

Cuire comme une Grenouille...

Principe de la grenouille chauffée
(Olivier Clerc, écrivain et philosophe)


« Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède.

La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager. La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant. L'eau est cette fois vraiment chaude.

La grenouille commence à trouver le milieu désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à monter jusqu 'au moment où la grenouille finit tout simplement par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quoi que ce soit pour s'extraire de la marmite.
Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite.. Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte. »

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Réflexion... (par Michel Dogna, 4 juin 2003 - SOS-Planète)

Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées et nous dérangent mollement à ce jour ou laissent carrément indifférents la plupart des personnes.

AU NOM DU PROGRÈS et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.

Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire DRAMATIQUES. Le GAVAGE PERMANENT d'information de la part des médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses entre le réel et le virtuel, entre la fictionet la réalité.

L'énergie nucléaire, les engrais chimiques, le clonage, le génie génétique ont grignoté progressivement notre libre arbitre au point qu'il est devenu ILLÉGAL de vouloir manger bio, condamnable de vouloir échapper aux vaccinations. (...) Alors, si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard.

vendredi 1 octobre 2004

Notre santé en otage (Québec)

Notre système de santé, jadis la fierté des Canadiens, s’est dégradé depuis une vingtaine d’années. Au Québec, les récriminations sont nombreuses : une pénurie de médecins et de personnel spécialisé, un manque d’équipements, de trop longues listes d’attente, des patients isolés qui reçoivent peu d’information et qui n’ont aucun soutien psychologique.

Le double calvaire des cancéreux

Les besoins sont encore plus criants, au Québec, en ce qui a trait au traitement du cancer.

L’équipe d’Enjeux a recueilli les témoignages troublants de femmes atteintes du cancer du sein, qui ont eu bien du mal à se faire soigner. Elles ont surtout dû attendre. Attendre pour connaître le diagnostic, attendre pour subir l’opération, attendre pour suivre la radiothérapie. Depuis 1997, près de 10 000 femmes auraient attendu au-delà de huit semaines pour leur traitement de radiothérapie. Un délai jugé dangereux. En avril 2004, Anahit Cilinger obtenait, au nom de milliers de femmes, le droit d’exercer un recours collectif contre les 12 hôpitaux québécois qui donnent des traitements en radiothérapie. Récemment, ce même groupe tentait d’obtenir, en Cour d’appel, le droit de poursuivre aussi le gouvernement.

Le système vu de l’intérieur

L’équipe d’Enjeux se demande pourquoi notre système est malade. Est-ce l’incompétence des gestionnaires? Ou plutôt une mauvaise volonté politique? Tous se renvoient la balle. Dans ce reportage, des professionnels de la santé racontent comment ils vivent au quotidien la déroute du système. Certains décrivent un système en faillite, tenu à bout de bras par des ressources humaines. Ils dénoncent un manque de vision du gouvernement. Une des conclusions émergeant de l’enquête d’Enjeux : seule une vision à long terme mettra fin à l’isolement des patients et à la gestion par crise.

Des initiatives intéressantes

Le médecin Pierre Dubé donne des sessions d’information, pendant ses temps libres, aux femmes qui ont le cancer du sein. Il dit souvent qu’on « s’occupe très bien des maladies au Québec, mais on s’occupe très peu des patients ».

En Montérégie, neuf hôpitaux participent à un projet novateur. Il s’agit du Centre intégré de lutte contre le cancer, à l’hôpital Charles Lemoyne. On y privilégie le soutien au patient et le travail d’équipe. Dans chaque hôpital, une « infirmière-pivot » prend le temps de répondre aux questions des patients. Lorsqu’elle a besoin d’aide, elle a recours à une équipe interdisciplinaire. Ce programme à l’approche humaine est en train de révolutionner les soins en Montérégie.

Source: Enjeux, Radio-Canada