dimanche 28 mars 2004

Cent pays en Corée du Sud au chevet de l'environnement

SEOUL - L'eau potable, dont sont privés un milliard d'habitants, les "zones mortes" dans les océans, sans oxygène et donc sans vie, les tempêtes de sable qui brûlent l'Asie du Nord: 100 pays se retrouvent lundi en Corée du Sud pour tenter de guérir ces maux de l'environnement.


"L'eau potable reste la question la plus grave et la plus critique du XXIe siècle", écrit Klaus Toepfer, directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), dans un rapport chargé de préparer la première conférence asiatique de l'agence, de lundi à mercredi sur l'île de Jeju, dans le sud de la Corée. "Un sixième de la population mondiale, soit un milliard de personnes, n'a d'ores et déjà pas accès à l'eau potable, étant ainsi privé du plus élémentaire des besoins humains", souligne-t-il.

Et, si rien n'est fait, ce sera un tiers de la population, soit deux milliards de personnes, qui souffriront du manque d'eau d'ici quelques décennies, avertit le responsable.

L'Asie souffre déjà du taux de population disposant d'eau potable le plus faible au monde, ses villes comptant parmi les plus polluées de la planète et son habitat naturel parmi les plus menacés.

Les écologistes préviennent que le continent ne peut pas se permettre de suivre l'exemple des autres régions développées. "Historiquement, l'Europe, l'Afrique du Nord et le Japon se sont industrialisés d'abord et ont nettoyé ensuite. Une telle pensée rétrograde n'est plus possible dans un monde de six milliards d'habitants", avertit M. Toepfer.

Tout aussi critique est l'apparition de "zones mortes" dans les mers et océans. L'apparition de ces lieux complètement privés d'oxygène et donc de vie est "entièrement due à la pollution" et a de "graves implications sur la pêche et la conservation de la faune marine et bien sûr, sur la population", souligne Nick Nuttall, responsable des médias au PNUE.

La conférence étudiera le lien possible entre ces zones et le "nuage atmosphérique brun", une couverture de pollution épaisse d'environ trois kilomètres qui inquiète les scientifiques depuis des années.

Le PNUE se penchera également sur les tempêtes de sable qui se forment dans les déserts de Chine et ravagent la péninsule coréenne, le Japon et jusqu'à la côte ouest des Etats-Unis. Le PNUE qualifie le phénomène de "menace importante pour la santé, l'économie et l'environnement pour la région et au-delà."

La Chine tente de contrer le danger en stoppant l'avancée du désert de Gobi grâce notamment à la reforestation. "Les progrès sont lents mais les mesures sont efficaces", souligne le rapport du PNUE.

Le PNUE devrait également durant cette conférence rendre public son livre annuel sur les perspectives environnementales, qui évalue l'évolution de différents dossiers, comme l'objectif de réduire de moitié la proportion de la population sans accès durable à l'eau potable, d'ici 2015.


Source : AFP - Yahoo ! France - Actualités - dimanche 28 mars 2004, 10h59

mercredi 24 mars 2004

L'obésité problème Nº1 des jeunes Américains

L'obésité pourrait anéantir tous les progrès accomplis en matière de santé et de sécurité des jeunes ces 30 dernières années aux Etats-Unis, selon une étude rendue publique mercredi par la Fondation pour le développement de l'enfant.

"L'obésité des jeunes a atteint un tel niveau qu'elle peut être considérée comme une épidémie moderne", notent les chercheurs de la Duke University de Caroline du Nord.

Environ 15,6% des Américains âgés de 12 à 19 ans étaient obèses en 2002, contre 6,1% en 1974, selon le réseau national des Centres de contrôle et de prévention des maladies.

La situation s'est en revanche améliorée pour ce qui est de la violence ou de la drogue: 44,4 jeunes pour 1.000 étaient susceptibles d'être victimes d'un crime violent en 202, contre 77,5 en 1974, selon le ministère de la Justice, et 39,3% des élèves de classe de Terminale (environ 17 ans) avaient pris des stupéfiants en 2003, contre 53,8% en 1978, selon l'Université du Michigan.

Pour Ruby Takanishi, présidente de la Fondation pour le développement de l'enfant, le bien-être des jeunes est également menacé par l'évolution économique, avec notamment la suppression de plus de 2,2 millions d'emplois depuis l'élection de George Bush à la présidence en 2001.

Source: AP WASHINGTON

lundi 22 mars 2004

Cancer de la Prostate et Alimentation

PARIS (AP) - La santé se trouve décidément bien dans nos assiettes. Le cancer de la prostate en est une nouvelle illustration: plusieurs études classent l'alimentation en tête des facteurs environnementaux qui favorisent son apparition.


Les conclusions de ces travaux présentés par l'Association américaine d'urologie soulignent que certaines modifications diététiques - la diminution des graisses, notamment animales, l'augmentation de la consommation des antioxydants que sont le soja, la vitamine E, le sélénium, le lycopène et le thé vert, jouent un rôle majeur dans la prévention de ce cancer, au premier rang des cancers masculins avec 40 000 nouveaux cas par an en France et 10 000 décès.

"Le rôle de la prévention primaire du cancer de la prostate, et notamment de l'alimentation, semble passer de la présomption à l'évidence", a déclaré lundi à l'Associated Press le Dr Roland Chiche, responsable de l'Unité d'urologie de l'hôpital américain de Neuilly/Seine.

Mais, a-t-il ajouté, "alors qu'aux États-Unis, la prévention est un phénomène de société, en France, ces notions qui semblent pourtant maintenant bien établies, sont mal connues du grand public".

Plusieurs études mettent en évidence le rôle préventif de l'alimentation dans l'apparition de ce cancer. Ainsi, le cancer de la prostate est beaucoup moins fréquent au Japon qu'aux États-Unis, mais il touche de façon équivalente la communauté japonaise des États-Unis et les Américains d'autres origines.

Par ailleurs, une étude menée par le Dr Larry Clark, professeur d'épidémiologie au centre de cancérologie de l'Arizona, souligne les bénéfices de la prise quotidienne de 200 microgrammes de sélénium chez 974 hommes surveillés pendant deux ans et demi. Selon les résultats, la diminution du cancer de la prostate serait de 63% dans le groupe traité comparé au groupe placebo (qui ne prend pas de sélénium).

De même, une étude finlandaise portant sur près de 30.000 personnes ayant reçu des antioxydants (béta-carotène et vitamine E) séparément ou en association, souligne une diminution de la mortalité de 41% dans le groupe prenant de la vitamine E, par rapport au groupe n'en prenant pas.

Quant à la prévention secondaire qui vise à ralentir la progression de la maladie, de nombreux arguments plaident en sa faveur. Ainsi, l'étude de Dean Ornish, qui préside l'Institut de médecine préventive et de recherche de Sausalito, en Californie: elle mesure le taux de PSA (le marqueur spécifique du cancer de la prostate) chez 87 patients atteints de cancer de prostate soumis à un changement de style de vie (alimentation pauvre en graisses, apport supplémentaire de soja et d'antioxydants, ainsi qu'un exercice physique modéré), par rapport à un groupe contrôle. Selon les résultats, le taux de PSA est diminué chez les patients présentant un cancer de la prostate précoce, après trois mois seulement de ce régime. Un résultat encourageant qui suggère aux auteurs qu'un changement de style de vie peut ralentir, arrêter ou inverser la progression d'un cancer de la prostate précoce.

« Ce sont surtout les personnes à risque génétique qui tireront le plus avantage de cette attitude thérapeutique préventive», a souligné le Dr Chiche, de l'hôpital américain de Neuilly/Seine, ajoutant qu'«à terme, l'ensemble de la population devrait en bénéficier, avec notamment l'apport de compléments alimentaires ». AP

Source : AP - Yahoo ! France - Actualités - lundi 22 mars 2004, 17h02

mardi 9 mars 2004

L'obésité première cause de mortalité aux Etats-Unis

L'obésité et le surpoids causés par la mauvaise alimentation et l'absence d'activité physique pourraient devenir la première cause de mortalité aux Etats-Unis d'ici 2005, selon une étude publiée mardi.

En 2000, le tabagisme a causé 435.000 morts aux Etats-Unis contre 400.000 morts associés à la mauvaise alimentation et l'inactivité physique, largement devant les 85.000 morts causés par l'alcool, selon l'étude des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Entre 1990 et 2000, la proportion de morts dues à la mauvaise alimentation et l'inactivité est passée de 14% à 16,6% du total des décès, soit "la plus forte progression parmi toutes les causes de mortalité", note le rapport.

Les décès attribuables au tabagisme sont en diminution, passant de 19% en 1990 à 18,1% en 2000, ainsi que ceux liés à l'alcool, passés de 5% à 3,5%, selon le détail de l'étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 10 mars.

Les auteurs de cette compilation statistique notent qu'environ la moitié des morts aux Etats-Unis (sur un total de 2,4 millions en 2000) peut être attribuée à des comportements évitables, comme la cigarette, la mauvaise alimentation et la mauvaise hygiène de vie en général.

Parmi les autres causes de décès figurent les agents microbiens (75.000 morts) comme la grippe ou la pneumonie, les produits toxiques (55.000 morts) comme les agents polluant, l'exposition à l'amiante ou aux benzènes, les accidents de la route (43.000 morts), les armes à feu (29.000 morts), les maladies sexuellement transmissibles (20.000 morts) et l'usage de drogue (17.000 morts).

Source: AFP WASHINGTON