mercredi 23 juin 2004

Lutte contre les maladies liées à l'environnement

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a entrepris mercredi à Budapest de mettre sur pied un plan d'action contre les maladies liées à l'environnement qui, selon une étude récente, tuent chaque année 5 millions d'enfants dans le monde.

En Europe et en Asie centrale, plus de 100.000 décès prématurés d'enfants par an sont attribuables aux effets à long terme de la pollution atmosphérique, en particulier aux particules émises par les moteurs diesel et à l'ozone, selon cette étude présentée lors d'une conférence régionale de l'OMS à laquelle participent jusqu'à vendredi 1.000 délégués de 52 pays.

Un décès d'enfant ou d'adolescent sur trois en Europe et en Asie centrale sont liés à la diffusion de polluants dans les sols, dans l'eau et dans l'air, à leur accumulation dans l'alimentation et à leur présence dans de nombreux produits de consommation courante, estime l'OMS.

"La santé publique, telle que nous la connaissons, est en train d'être redéfinie et les facteurs environnementaux deviennent de plus en plus importants", a déclaré le directeur-général-adjoint de l'organisation, Kerstin Leitner, lors d'une conférence de presse.

"Ces facteurs sont particulièrement importants pour les enfants car nous savons que la santé d'un adulte est largement déterminée dans son enfance", a-t-il ajouté.

Ainsi, plusieurs hôpitaux européens utilisent des matériels en plastique PVC extrêmement toxiques, notamment dans des services pour prématurés et nouveaux-nés, affirme un autre rapport publié par un réseau d'ONG à la conférence.

L'étude du "Health care without harm" ("Pour des soins de santé inoffensifs") est fondée sur des matériels que cette organisation non-gouvernementale affirme avoir testés en avril dans des hôpitaux de sept pays européens (Autriche, République tchèque, France, Allemagne, Pologne, Espagne et Suède).

Sur les 48 matériels testés, 39 étaient en PVC et contenaient des phtalates, un groupe de substances déjà testées sur des animaux et considérées comme toxiques pour la reproduction ou à l'origine de malformations, voire cancérigènes pour certaines d'entre elles.

"Health care without harm", dont le siège est à Washington qui affirme regrouper 375 groupes et associations dans 40 pays, rappelle que l'Union européenne (UE) a déjà interdit les phtalates dans certains jouets et dans les produits de beauté.

L'ONG accuse l'industrie chimique de bloquer les efforts de l'UE pour étendre cette interdiction aux matériels médicaux lorsqu'il existe déjà une alternative sur le marché.

Le ministre hongrois de l'Envrionnement, Miklos Persanyi, a suggéré de faire payer les industries polluantes mettant en danger la santé des enfants.

"Les pollueurs doivent être les payeurs ou alors c'est nous qui paierons le prix", a-t-il déclaré. "De nombreux industriels pensent que les coûts liés à l'environnement constituent des dépenses somptuaires rognant leur compétitivité", a-t-il ajouté. "Je puis leur assurer que ces sommes sont investies à bon escient dans la santé de nos enfants".


Source: AFP Budapest

mardi 15 juin 2004

13,5% des résidants de Montréal-Centre sont obèses

Une vaste enquête sur la santé des Canadiens indique que 13,5 % des adultes qui vivent dans la région de Montréal-Centre sont obèses.

Statistique Canada a dévoilé cette information mardi, dans le cadre de son Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes — la plus vaste étude de la santé des Canadiens, menée par le gouvernement fédéral à tous les deux ans.

L'enquête révèle que 12% des hommes adultes et 15% des femmes adultes de Montréal-Centre sont considérés obèses. Un pourcentage additionnel de 30,1 % de la population totale est considéré comme ayant un excédent de poids, tandis que le poids de 50,4 % des gens est jugé acceptable. Les personnes de poids insuffisant représentent 4% de la population de la région.

En 2001, première année de l'enquête, le taux d'obésité pour les personnes vivant dans Montréal-Centre était de 12% — 11,4 pour les hommes et 12,4 pour les femmes.

Dans l'ensemble du pays, le taux national d'obésité en 2003 se situait à 14,9 %; 33,3 pour cent étaient considérés comme ayant un excédent de poids; 46,7 % avaient un poids acceptable et 2,6 %étaient de poids insuffisant. En 2001, 14,1 % de la population adulte au Canada était considérée obèse.

L'enquête produit un indice de masse corporelle, une norme universellement reconnue qui, à partir du poids et de la taille d'une personne, permet de calculer sa proportion totale de tissus adipeux.

L'étude de Statistique Canada présente ses résultats non pas en fonction des villes mais bien des 126 régions sanitaires des provinces et territoires — lesquelles sont définies par les provinces et représentent généralement les zones de juridiction des conseils régionaux de santé.

Plus de 135 000 personnes ont eu à répondre à différentes questions, allant de leurs habitudes de consommation d'alcool et de tabac jusqu'à leur accès aux soins de santé. Ces résultats font ensuite l'objet d'extrapolations qui fournissent aux gouvernements un portrait des enjeux de la santé aux niveaux national, provincial et régional. La première enquête a eu lieu en 2001, et les derniers résultats sont basés sur les réponses recueillies en 2003.

Voici d'autres informations sur la santé des personnes vivant dans la région de Montréal-Centre, telles que recueillies dans le cadre de cette enquête:

8% des habitants de cette région ont dit être incapables de se trouver un médecin de famille. A l'échelle nationale, ce taux est de 4,7 %. Les raisons pour lesquelles les personnes étaient incapables de trouver un médecin en mesure de les suivre régulièrement étaient, entre autres, qu'il n'y avait pas de médecins dans une région donnée, que les médecins n'acceptaient pas de nouveau patient, ou qu'ils avaient pris leur retraite.

21,3 % de la population fument quotidiennement, comparativement à la moyenne nationale qui est de 17,8 %.

19,9 % de la population sont de gros buveurs, comparativement à une moyenne nationale de 20,7 %.

57,3 % de la population de Montréal-Centre décrivent leur santé comme excellente ou très bonne. La moyenne nationale est de 58,4 %. Les analystes considèrent que l'évaluation par une personne de son propre état de santé constitue un indicateur valide du bien-être général, tant émotionnel que physique, de cette personne.

45,9 % de la population de la région est considérée comme physiquement active. Par exemple, une personne est jugée physiquement active si elle fait une heure de marche, 45 minutes de vélo ou 20 minutes de course à pied chaque jour. Pour être considérée comme modérément active, une personne doit faire 30 minutes de natation ou d'exercices à la maison chaque jour par exemple.

(Enquête sur les personnes âgées de 12 ans ou plus, à moins d'indication contraire) Montréal-Centre

Source: Cyberpresse Inc.