En 2050, le continent le plus peuplé de la planète pourrait importer le quart de sa consommation de riz si l'agriculture irriguée continue de gaspiller les ressources en eau.
Si des réformes majeures dans la gestion de l'eau et de l'irrigation ne sont pas engagées rapidement en Asie, la plupart des pays devront importer un quart du riz et du blé dont ils auront besoin en 2050. C'est le principal message du rapport que l'Institut international de la gestion de l'eau (IWMI) présente mardi matin à la Semaine de l'eau organisée à Stockholm (Suède). Le continent compte actuellement 4,2 milliards d'habitants et il aura alors 2,5 milliards de nouvelles bouches à nourrir. La demande asiatique d'alimentation humaine et animale devrait doubler dans les quarante prochaines années.
L'irrigation tient une place centrale dans l'agriculture asiatique. Un tiers des surfaces agricoles (34 %) sont irriguées en Asie contre seulement 8 % en Europe et 10 % en Amérique du Nord. Le riz et indirectement l'eau sont la principale ressource alimentaire de la Chine (1,3 milliard d'habitants) et de l'Inde (1,1 milliard).
Les limites de la «révolution verte»
Dans ces deux pays où la culture du riz irrigué a permis l'autosuffisance alimentaire à partir des années 1970, les recettes de la «révolution verte» (irrigation, engrais, semences à haut rendement) sont en train de montrer leurs limites. Les nappes phréatiques sont polluées et leur niveau est descendu de façon dramatique au cours des dernières années.
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