Les agriculteurs exposés à certains pesticides présentent selon toute vraisemblance un risque plus élève de développer un cancer du système lymphatique (lymphome), indiquent plusieurs études. Une altération d'un chromosome, première étape vers la cancérisation de cellules lymphocytaires, serait particulièrement fréquente dans cette population.
C'est ce que montrent les travaux présentes, le 7 novembre à Marseille, par Bertrand Nadel et Sandrine Roulland (centre d'immunologie de Marseille-Luminy), lors d'un colloque sur les hémopathies malignes (cancers des cellules sanguines) organisé par le cancéropole Provence-Alpes-Cote d'Azur. Le lymphome dit "folliculaire" (LF) est "un des cancers les plus fréquents et l'une des principales causes de mortalité par cancer", explique Bertrand Nadel. On dénombre 17 000 nouveaux cas par an de cancers lymphoïdes en France.
Le premier évènement du processus cancéreux est une cassure chromosomique. La portion séparée du chromosome 18 va se fixer sur le chromosome 14. C'est ce que l'on appelle une translocation. "Chez la plupart des gens, cette translocation est présente dans une cellule sur un million, indique M. Nadel. Nous avons montre dans une étude récente que dans certains groupes d'individus et notamment des agriculteurs exposés à des facteurs environnementaux, dont des pesticides connus pour pouvoir provoquer ce genre de cassure, la translocation entre les chromosomes 18 et 14 est mille fois plus fréquente. Les cellules lymphocytaires affectées sont très similaires à des cellules précoces du LF."
LEUCEMIE ET INSECTICIDES
Une autre étude menée dans plusieurs régions de France conforte ces résultats. Dans un article publie en ligne le 18 novembre dans la revue Occupational and Environmental Medicine, l'équipe dirigée par Jacqueline Clavel (Inserm U 754) indique que les expositions professionnelles aux pesticides pourraient etre impliquées dans plusieurs hémopathies malignes, dont la maladie de Hodgkin et le myélome multiple. Leurs analyses mettent en évidence une association entre le lymphome de Hodgkin et les expositions aux fongicides triazoles et aux herbicides dérivés de l'urée, de même qu'entre une forme de leucémie, dite "a tricholeuycocytes", et les insecticides organochlorés et a différents herbicides. A l'inverse, il n'a pas été établi de relation significative dans le cas des lymphomes non hodgkiniens.
Ressources : Paul Benkimoun, édition du «Monde» du 28.11.08
Ressources : Article source en anglais
C'est ce que montrent les travaux présentes, le 7 novembre à Marseille, par Bertrand Nadel et Sandrine Roulland (centre d'immunologie de Marseille-Luminy), lors d'un colloque sur les hémopathies malignes (cancers des cellules sanguines) organisé par le cancéropole Provence-Alpes-Cote d'Azur. Le lymphome dit "folliculaire" (LF) est "un des cancers les plus fréquents et l'une des principales causes de mortalité par cancer", explique Bertrand Nadel. On dénombre 17 000 nouveaux cas par an de cancers lymphoïdes en France.
Le premier évènement du processus cancéreux est une cassure chromosomique. La portion séparée du chromosome 18 va se fixer sur le chromosome 14. C'est ce que l'on appelle une translocation. "Chez la plupart des gens, cette translocation est présente dans une cellule sur un million, indique M. Nadel. Nous avons montre dans une étude récente que dans certains groupes d'individus et notamment des agriculteurs exposés à des facteurs environnementaux, dont des pesticides connus pour pouvoir provoquer ce genre de cassure, la translocation entre les chromosomes 18 et 14 est mille fois plus fréquente. Les cellules lymphocytaires affectées sont très similaires à des cellules précoces du LF."
LEUCEMIE ET INSECTICIDES
Une autre étude menée dans plusieurs régions de France conforte ces résultats. Dans un article publie en ligne le 18 novembre dans la revue Occupational and Environmental Medicine, l'équipe dirigée par Jacqueline Clavel (Inserm U 754) indique que les expositions professionnelles aux pesticides pourraient etre impliquées dans plusieurs hémopathies malignes, dont la maladie de Hodgkin et le myélome multiple. Leurs analyses mettent en évidence une association entre le lymphome de Hodgkin et les expositions aux fongicides triazoles et aux herbicides dérivés de l'urée, de même qu'entre une forme de leucémie, dite "a tricholeuycocytes", et les insecticides organochlorés et a différents herbicides. A l'inverse, il n'a pas été établi de relation significative dans le cas des lymphomes non hodgkiniens.
Ressources : Paul Benkimoun, édition du «Monde» du 28.11.08
Ressources : Article source en anglais
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire